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Régime sans lectine du Dr Gundry

Quelques pistes pour perséverer sans sentiment de privation

17 juin 2023

Bonjour les ami.e.s,
Dans cet article plus technique que le précedent, je me suis donné comme objectif de vous transmettre quelques pistes afin de pratiquer le régime sans lectine du Dr Steven Gundry,
sans pour autant générer de sentiment de privation.

[Afin de mieux comprendre l'expérience initiatrice qui m'a amené à envisager un tel régime, je vous invite vivement à lire mon article précédent :
Tumeur ou Tu Vie ? ]

Avec ma chère épouse Marie-Gabrielle, nous avons appris en marchant.
En effet, elle a décidé, dès le début, de m'accompagner dans cette démarche de guérison, à la fois par solidarité et aussi par aspect pratique (afin de ne pas multiplier nos confections de repas).
J'avoue que cela a été vraiment un luxe de pouvoir faire cette expérience à deux.
Cela aurait été bien plus difficile pour moi de la vivre seul.

Je précise que le Dr Gundry, propose 2 types de régime sans lectine, avec des listes associées d'aliments autorisés et interdits.

Les deux régimes sans lectine

  • Le régime "standard" en 3 phases pour préserver en santé ses intestins
    Phase 1 : coup d'envoi du nettoyage de 3 jours (page 188)
    Phase 2 : réparer et reconstituer (page 196)
    Phase 3 : récoltez les fruits (page 224)
  • Le programme cétogène de soins intensifs du Paradoxe des Plantes (page 242)
    C'est bien ce régime-là que nous avons pratiqué pendant 3 mois (et que nous continuons d'ailleurs).
    Ce régime s'adresse particulièrement aux personnes souffrant de pathologies graves (diabète, Parkinson, Alzheimer, cancers, maladies auto-immunes,...).

Les 4 règles proposées par le Dr Gundry

  • Règle N°1 : ce que vous cessez de manger a beaucoup plus d'impact sur votre santé que ce que vous commencez à manger. 
    Cette règle confirme le principe d'Hippocrate : "toutes les maladies commencent dans l'intestin".
  • Règle N°2 : soignez et nourissez les bactéries de votre intestin, elles vous seront reconnaissantes et vous nouriront. Après tout, vous êtes leur foyer.
    D'après le Dr Gundry, des années d'antibiotiques, d'anti-acides et d'anti-inflammatoires non stéroïdiens, auxquels s'est ajouté le régime occidental riche en graisses et en sucres, ont décimé la "forêt primaire" qui peuplait autrefois notre intestin.
  • Règle N° 3 : les fruits peuvent être de réelles confiseries.
    Peu de fruits sont réellement sains, en dehors des bananes, mangues et papayes vertes qui ne contiennent pas encore de sucres et contiennent seulement des amidons résistants.
    Ces amidons résistants sont dits “résistants” car non digérés par l’intestin grêle. Ils sont acheminés naturellement vers le côlon sous la forme de fibres alimentaires ou de nutriments intestinaux et nourrissent les bactéries de notre flore intestinale.
    D'après le Dr Gundry, l'avocat est le seul fruit mûr acceptable car il ne contient pas de sucre et qu'il est composé de bon gras et de fibres solubles qui vous aideront à perdre du poids et à absorber les vitamines liposolubles et les antioxydants. 
  • Règle N°4 : vous êtes ce que vous mangez, et ce que vous mangez a mangé avant vous.
    Si vous mangez des poissons d'élevage ou de la viande industrielle, vous mangez en fait ce qui leur a été donné pour les nourrir.

 

Un jeûne intermittent de 18 heures par jour

Nous avons mis en oeuvre en parallèle un jeûne intermittent de 18 heures par jour avec 2 repas quotidiens à 13h00 et 18h00. Ce qui implique que de la fin du 2ème repas vers 19h00 jusqu'à 13h00 le lendemain il y a 18 heures de jeûne, pendant lesquels le système digestif est laissé au repos.
L'objectif de ce régime intermittent est de déclencher un mécanisme appellé autophagie, dans lequel nos systèmes de régulation interne détruisent tout ce qui est non fonctionnel au niveau de nos cellules. Cela inclut la destruction des cellules cancéreuses, mais pas seulement.

Vidéo instructive sur l'Autophagie :

 

Programme cétogène de soins intensifs

A première vue, ce programme cétogène de soins intensifs peut sembler irréaliste lorsque l'on découvre la liste des aliments interdits (extrait non exhaustif ci-dessous) :

  • Céréales (blé, orge, kamut, épautre et petit épautre, seigle,...
  • Pâtes
  • Pomme de terre
  • Riz
  • Maïs
  • Soja
  • Tofu
  • Légumineuses (haricots verts, pois, pois chiche, lentilles, edamane, fèves,...)
  • Tournesol
  • Sarrasin
  • Quinoa
  • Potiron, courges et courgettes
  • Tomates
  • Concombres
  • Aubergine
  • Poivrons
  • Fruits (excepté l'avocat)
  • Aucun sucre sous aucune forme (sucre raffiné ou non, miel, sirop d'agave, et tous les aliments qui se terminent en "ose" : dextrose, maltose,...

Heureusement, deux grandes familles d'aliments sont autorisés :

  • les salades sous toutes leurs différentes variétés.
  • les crucifères (choux entre autres) sous toutes leurs differentes variétés.

Cela tombait mal pour la deuxième famille d'aliments autorisés.
En effet, mon épouse souffrant d'hypothyroïdie, elle tolère mal l'excès de crucifères, du fait de la forte présence de soufre dans ces aliments.

Vous imaginez donc que nous avons surtout beaucoup mangé de salades.
Par ailleurs, je ne consomme plus de viande depuis près de 40 ans.
Afin d'assurer notre apport en protéines, nous avons donc consommé des oeufs et des petits poissons (sardines, harengs, et anchois) qui ne cumulent pas trop de métaux lourds (et sont encore des poissons sauvages).

 

Produits laitiers

Il est recommandé dans ce régime du Dr Gundry de se limiter aux laits de brebis et de chèvre (ainsi qu'aux desserts et fromages dérivés).
Il semble que les vaches dites du Sud possède une caséine ne posant pas de problème, mais cette information n'est malheureusement pas indiquée sur les étiquettes.
D'après le Dr Gundry, une mutation spontanée des vaches d'Europe du Nord a conduit à la présence de la protéine caséine A-1 dans leur lait, au lieu de la caséine normale A-2. Durant la digestion, la caséine A-1 est transformée en une protéine semblable à la lectine bêta-casomorphine. Cette protéine s'attache aux cellules bêta, productrices d'insuline du pancreas, et entraîne une attaque immunitaire contre le pancreas des consommateurs de ce lait ou des fromages qui en sont issus. Ceci consitue même probablement la première cause de diabète de type 1. Les vaches, chèvres et brebis d'Europe du Sud produisent toujours du lait à caséine A-2, mais les vaches à caséine A-1 étant plus résistantes et meilleures productrices de lait, elles se sont imposées chez les agriculteurs. (...) La holstein noire et blanche est l'exemple classique de la vache A-1. tandis que la Guernesey, la brune de Suisse et la Blanc bleu beige produisent toujours de la caséine A-2.
D'après Stéphane Résimont, ORL belge et spécialiste des vitamines, il semblerait que l'hypothèse de l'impact négatif des produits laitiers sur l'occurence d'un cancer de la prostate soit en fait causé par un manque de Vitamine D (qui protège au contraire contre ce type de cancer).
Le calcium diminuerait la synthèse de la Vitamine D.
Une étude référencée sans le livre D3K2 vitamines essntielles au quotidien pour tous de Stéphane Résimont (page 44) va dans ce sens : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/18382426/
De là à déduire qu'une complémentation suffisante en vitamine D3 (et K2 qui doit lui être associé) pourrait contre-balancer l'effet négatif des produits laitiers.
Mais il s'agit là uniquement de mon hypothèse, que nous avons mise en pratique avec une complémentation quotidienne de 10 000 UI, ce qui est 10 fois la dose de Vitamine D généralement recommandée.
Il faut savoir que mon taux de Vitamine D3 en février 2023 n'était que de 16 ng/mL et qu'à l'aide, à la fois d'ampoules de 100 000 UI tous les 15 jours, et de 10 gouttes à 1000 UI par jour, je suis remonté à 65,9 ng/mL en juin 2023.

 

Base principale de nos repas

Finalement nos repas ont été constitués principalement ainsi (voir liste détaillée des constituants plus bas) :

  • salades très riches en composants (salade, endives, fromage, oeufs, poissons, câpres, poivre vert en saumure, petits poissons en boîtes, soja fermenté en lamelles, tempeh en lamelle, légumes lacto-fermentés, olives, fruits secs,...
  • plats mijotés de curry à base de grains de millet ou de pâtes de konjac agrémentés de champignons, soja lacto-fermenté en lamelles, tempeh en lamelles, chanvre décortiqué
  • omelettes généreuses agrémentées de champignons, fromage, soja fermenté, tempeh,...
  • fromage de brebis ou de chèvre
  • desserts à base de mélanges de yaourt de brebis, chèvre, coco, kéfir, fruits secs,...

En variant à chaque fois les éléments utilisés dans nos différents repas, nous avons constitué à chaque fois des plats très appétissants et copieux sans avoir l'impression de nous répéter.

Principaux aliments utilisés dans notre régime

  • grains ou flocons de millet : afin de remplacer les céreales dans différentes utilisations, nous avons découvert les graines de millet, soit en grains, soit en flocons.
    Les grains peuvent être utilisés à la place du blé ou du riz pour constituer toutes sortes de plats de curry. Son goût et sa consistance ressemble au boulgour de blé.
    Les flocons peuvent aussi être utilisés pour constitués des desserts en mélange avec du lait ou du yaourt.
  • yaourt de coco : Nous avons utilisé ces desserts trouvés chez Biocoop ou La Vie Claire afin de diminuer la part de produits laitiers dans notre alimentation.
  • pâtes à base de Konjac : La tubercule de konjac réduite en poudre permet de fabriquer toute sorte de pâtes sans pratiquement aucun glucide. Pas vraiment de goût mais avec la consistance de pâtes sous les formes : vermicelles, spaguetti, tagliatelle, pseudo-riz, lasagne.
    On en trouve un peu dans les magasins bio mais avec peu de variétés.
    Nous sommes passés par le site web Naturitas qui en propose un bonne dizaine en version bio sous l'appellation Slender Konjac.
    Par exemple : https://www.naturitas.fr/p/alimentation/cereales-legumineuses-et-pates/pates/nouilles-konjac-400-g-slendier
    Seul petit bémol tout de même le konjac est produit surtout en Chine., d'où quelques entorses avec la nourriture locale
  • farines de manioc, sorgho, bananes vertes, châtaignes, arrow root : ces différentes farines autorisées dans ce régime nous ont permis de fabriquer
    - du pain tout à fait appétissant (quoique un peu lourd) avec des noisettes et des amandes.
    - des crackers, gâteaux salés ou sucrés (uniquement à la stévia qui est hypocalorique)
  • graines de chanvre décortiquées : nous avons utilisé cet aliment afin de "protéiner" nos salades et nos curries.
  • stévia : cette plante possède un pouvoir sucrant très important sans contenir pour autant aucun sucre. Lorsque vraiement nous avions besoin de retrouver un peu un goût sucré pour nos desserts. Mais finalement nous en avons utilisé très peu. Le risque étant de ne pas nous déshabituer au goût sucré.
  • avocats frais ou en guacamole : encore une entorse à la nourriture locale, nous avons utilisé intensément les avocats et les préparations bio de guacamole.
  • salades de toutes sortes : salade verte, endive, roquette, épinard,...
  • céleri rave ou branche
  • radis de toutes sortes
  • fenouil
  • patates douces et poires de terre : malgré leur apparence sucrée, ces légumes font partie des amidons résistants qui ne génèrent pas de production de glucose.
  • algues : nous avons beaucoup utilisé les tartares d'algues afin d'agrémenter les sauces de nos salades.
  • oeufs : théoriquement nous aurions dû manger uniquement des oeufs issus de poules nourries sans céréales. Cela s'est révélé impossible et nous avons donc dérogé à cette règle.
  • petits poissons en boîtes : sardines, maquereaux, anchois qui comportent moins de risque d'accumulation de métaux lourds que les plus gros poissons, notamment le thon et le saumon.
  • fromage : uniquement à partir de lait de brebis et de chèvre (de préférence à base de lait cru et donc non pasteurisé)
  • champignons : nous avons beaucoup utilisé de champignons frais ou secs dans nos recettes de curry (champignons de Paris de toutes tailles et couleurs, ceps, et pleurotes).
  • fruits secs oléagineux : noisettes, amandes, et noix. Les noix de macadamia sont aussi dans le régime mais hors de prix.
  • condiments divers : câpres, cornichons sans sucre, poivre vert en saumure.
  • épices diverses : curcuma, curry, gingembre, cumin, cardamone, poivre noir.
  • huiles végétales : olive, avocat, coco. Les huiles de coco et d'avocat résistent très bien à la cuisson. L'huile d'olive est utilisée surtout pour les salades.

 

 Quelques références utiles